Si les sons constituent à eux seul un monde peuplé de bêtes étranges et de paysages luxuriants,
Gaël Segalen et Jean-Marc Foussat en sont de sacré explorateurs.
Ce sont des entomologistes cataloguant la grande diversité des craquements et des sifflements de chaque spectre électronique.
Ils savent aussi être cartographes méticuleux capables de mesurer chaque accélération, chaque coudée qu'elle soit franche ou en épingle...
Ces deux compagnons nous transportent dans un monde où toute boussole est inutile.
Plongeons dans cet univers en leur tenant la main ; il sera largement temps de lâcher prise.

Franpi Barriaux - Sun Ship

 

Enlevé au réel et séquestré par la machine,
le tumulte du monde se soumet à l'exigence de ses ravisseurs,
un couple militant pour l'accès du concret à la dimension poétique.
La rançon est exorbitante :
pour entrevoir la beauté,
Gaël Segalen
et Jean-Marc Foussat ne demandent rien moins que la révolution permanente et définitive de notre perception !

Joël Pagier

 

GAËL SEGALEN

Des sciences humaines à la radio, à la prise de son pour le cinéma, à la pratique du field recording, à la pédagogie, à l’art/l’interaction sonore forme libre d’anthropologie et de géologie, à la composition musicale… depuis 20 ans Gaël Segalen synthétise expériences éclectiques et voyages et appelle son projet IhearU (je t’entends) car il met l’accent sur la relation directe à l’autre par le son. Elle canalise la rencontre dans des temps privilégiés, improvisés, suspendus et jubilatoires, offrant un espace vital à qui prend le micro.

Pour la fabrication, elle croit que tous les sons qu’elle a collectés à l’extérieur et manipulés dans son studio peuvent coexister dans de nouveaux arrangements, cherchant à transposer la complexité de la vie en un esprit ouvert. Ses compositions électroniques de forme libre évoquent l’expérience de la multiplicité et du chaos, soit la possibilité d’écouter de plusieurs point de vue, plusieurs sons à la fois, une infinité ? (la “polyécoute”). Elle s’attache à révéler la structure rythmique unique contenue en chaque son, soit une pratique qu’elle définit de “Danceable Field Recording”.

Après avoir produit de nombreuses pièces pour des projets commissionnés d’art radiophonique et sonore (compilations, parcours sonores, plateformes web, installations…), elle sort son premier album solo "l'Ange le Sage" sur le label Erratum (2016), puis un deuxième "Memoir of My Manor" sur le label FRM-AT (2017), un double album avec Les Graciés, le duo qu’elle partage depuis 2012 avec Afrikan Sciences sur Firecracker Recordings (2016), et également une sortie bandcamp en auto-production (2017), cosigne l’oeuvre “Vertigo” avec Joachim Montessuis, intervient dans des écoles d’art et d’image, anime des ateliers de création sonore auprès de publics spécifiques en explorant la dimension sociale et thérapeutique du son, et compose la musique pour des oeuvres visuelles, notamment à partir d’archives sonores, dont la bande son du film Panoramis Paramount Paranormal de Constanze Ruhm et Emilien Awada (2016). Elle a été également collaboratrice sur certains projets d’art sonore du Collectif Mu pendant 10 ans, a obtenu un diplôme de composition électroacoustique sous la direction de Christine Groult au conservatoire de Pantin en 2015, et a cofondé Polyphones, un réseau dédié aux femmes dans l’expérimentation musicale pour lequel elle anime entre autres une émission mensuelle sur la webradio Lyl. 

 

 

JEAN-MARC FOUSSAT

Né Jean-Marc Foussat en 1955 à Oran, c’est tout d'abord avec la guitare, au milieu des années 70 que je crée plusieurs groupes aussi expérimentaux qu'éphémères pour  peu à peu lui préférer le synthétiseur & le papier réglé, prenant autant de plaisir à trafiquer la bande magnétique, en solitaire.

Fin 79, j’ai 24 ans et je travaille en studio, à la suite de quoi, je choisis d'enregistrer la musique improvisée en concert et collabore avec Incus, hat Hut, Po-Torch, Rift, Rec Rec, Celluloïd….

En 81, je termine “Abattage”, mon premier disque solo qui sera finalement édité en Mars 83.

Dix ans plus tard, grâce à “Marteau Rouge”, je reprends le chemin de la scène et du public avec mon synthétiseur analogique en compagnie de Makoto Sato à la batterie et de Jean-François Pauvros à la guitare électrique.

En 2005 je fais la connaissance de Sylvain Guérineau, saxophoniste, avec qui nait “Aliquid”,  ce qui petit à petit, va m’entrainer à jouer de plus en plus régulièrement  avec de nombreux acteurs des  musiques improvisées…

« ... le son est son jardin où il bêche, enregistre, bouture les bandes magnétiques.
Un jardin où, les mauvaises herbes sont parfois l’objet de tous ses soins, où les ronces sonores fouettent les oreilles de ses compagnons pour les réveiller et les faire aller “ailleurs”. »


le 9 février 2016 au Détail, Paris

Détail - 1


le 1er décembre 2015 à La Garenne-Colombes

Et ainsi de suite & En quel endroit du monde ?

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le 16 juillet 2015 à La Garenne-Colombes

Facilité du discours…

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